Pomerol. Le Château des Annereaux en agro-écologie...

Le Château des Annereaux, appellation Lalande de Pomerol, est une propriété de 25 hectares dans les mains de la même famille depuis la fin du Moyen-Âge, conduite en agriculture biologique depuis 15 ans.


L’histoire du domaine est longue et riche. Elle débute  au XIVème siècle. Les descendants de la famille Annereau ont exploité jusqu’à aujourd’hui sans discontinuité, les terres de leurs ancêtres. De nombreux évènements, heureux ou malheureux, ont écrit cette passionnante saga familiale, notamment l’invasion du phylloxéra. C’est Caroline Soehnée, veuve très jeune de Francis Ponsot, qui prend la direction du Domaine des Annereaux. Elle affronte avec courage la crise de 1870 en choisissant le camp des « américanistes » favorable au greffage contre les « chimistes » (favorables à la lutte par le sulfure de carbone). 

C’est en 2005 que Dominique Hessel, gérant du Château des Annereaux, soucieux de protéger la qualité de son terroir l’oriente vers une Agriculture Raisonnée. Pour aller jusqu’au bout de cette démarche environnementale, après trois années de travail en Bio, dites de conversion, il obtient  Agriculture biologique. Une fierté dont les premiers bénéficiaires sont les hommes. Ceux qui travaillent quotidiennement la vigne, ceux qui habitent aux alentours des vignobles, les consommateurs. Faut-il rappeler que « le vin est la plus saine et la plus hygiénique des boissons » ? C’est un aliment dans lequel aucun micro-organisme toxique n’est capable de se développer (ce qui explique que l’on n’a pas encore vu de date limite de consommation sur une bouteille de vin). Mais pour que ces mots de Pasteur soient toujours d’actualité, il se doit d’être exempt de résidus de produits phytosanitaires.

Dans la même logique d’une agriculture « propre », et alors que le plus grand salon international des vins biologiques Millésime Bio débute, Benjamin Hessel,  annonce que débuteront le 7 mars des travaux agro-écologiques d’ampleur. Ainsi, seront plantés sur plus de 1,5 km des essences diverses au cœur du vignoble dont : 107 arbres fruitiers : pommiers, amandiers, cerisiers, pêchers, 330 arbustes fruitiers : noisetiers, cassissiers, myrtilliers, 750 arbustes sauvages : fusain d’Europe, néflier, cormier, 250 m2 de jachères fleuries, 2 pins parasols… Cette nouvelle étape, s’ajoute aux investissements passés : 765 mètres de haies sauvages, pose de 60 nichoirs à chauve-souris et mésanges, plantation de 3 arbres isolés, un couvert végétal généralisé, pose de 5 ruches, pose de panneaux photovoltaïques. CQFD !