Lyon. Les minéraux, des cailloux pour comprendre
l’histoire de la Terre...
Le musée des Confluences sort de ses tiroir sa fabuleuse collection de minéraux : 10 000 pièces exceptionnelles. Avis aux amateurs !
La collection s’est développée à partir du 19e siècle ; dans un premier temps, essentiellement avec des minéraux issus des exploitations minières de la région. Puis au début du 20e siècle, le musée acquiert un grand nombre de pièces auprès du célèbre minéralogiste Ferdinand Gonnard suivi par Alexis Chermette, spécialiste mondialement connu de la fluorite. Il fait ses premiers dons en 1923 et lègue sa prestigieuse collection au musée en 1996. Cette période est également marquée par la donation d’un très bel ensemble de gemmes par Pierre Fumey, bijoutier et gemmologue lyonnais. Ces entrées en entraînent d’autres, plus modestes mais qui viennent les compléter du point de vue de la systématique. Ces dernières années, les acquisitions ont surtout eu pour objectif de combler certaines lacunes : c’est notamment le cas des météorites.
Les minéraux, présents du cœur de la Terre jusqu’à sa surface depuis son origine, sont exploités depuis des millénaires pour leurs propriétés particulières. Ils n’ont cependant pas encore révélé tous leurs secrets… Dialoguant entre l’histoire des sociétés humaines et celle, bien plus ancienne, de la formation des minéraux, l’exposition met en évidence leurs propriétés physiques et chimiques ainsi que leurs utilisations à travers les âges, depuis le Paléolithique. La pierre sert à la construction des outils et des habitats, les métaux à la fabrication des armes, des monnaies, puis des machines, les roches, comme le charbon, à la production de l’énergie, les terres, minerais et sels à l’industrie.
L’exploitation intensive de ces ressources, jusqu’à leur raréfaction, pousse aujourd’hui nos prospections toujours plus profondément sous terre. De nouvelles découvertes pourraient être porteuses d’un avenir plus respectueux de l’environnement et des êtres vivants, mais le défi est de taille et rien n’est gagné.