Non, mais à l’eau quoi !

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Nous buvons du plastique nous avertit une enquête commanditée par l’association Agir pour environnement. Voilà le genre d’annonce qui devrait faire froid dans le dos, mais non, le dos nous y tournons… Trop abstrait, avec ce sentiment d’être impuissant aussi, quoique que.



- plastiques : emballages et suremballages -

Au terme d’une enquête qui aura duré plusieurs mois, et qui vient d'être relayée par de  nombreux médias, le constat est sans appel : nous buvons du plastique ! Environ 78% des eaux analysées par un laboratoire indépendant pour le compte de l’association sont contaminées par des microparticules de plastique. Résultat d’autant plus inquiétant que les analyses ont été réalisées dans des conditions très strictes, laissant présager une contamination plus importante en cas d’exposition aux UV ou à la chaleur.

La plus grande concentration de microplastiques -121 particules dans un litre d’eau - a été trouvée dans une bouteille d’eau explicitement destinée aux enfants. Malgré l’idée propagée que le plastique est une matière stable, force est de constater qu’il n’en est rien. Le plastique se fragmente en micro et nanoparticules.

Face à ces résultats, il est nécessaire d’alerter l’opinion et les pouvoirs publiques sur cette contamination. « Il est grand temps de faire œuvre utile en boycottant les eaux en plastique », suggère l’association. Avec comme autres conséquences, de substantielles économies. Quand aux effets sur la santé de l’ingestion de microplastiques, on présume sans risquer gros, qu’ils ne font rien pour l’améliorer, alors qu’une grande partie de la communication sur l’eau en bouteille, vante ses nombreux avantages. Ils sont réels bien sûr lorsque l’eau potable est inaccessible, et la composition minérale de certaines eaux peuvent correspondre à des utilisations spécifiques. Hormis ces cas, l’eau potable distribuée en Occident est propre à la consommation et ne coûte que quelques centimes par litre… On sait bien que l’indusie de l’eau en bouteille (le groupe Neslté Water en tête) est devenue très prospère et capable d’influencer les décideurs politiques à travers des opérations de lobbying ciblées.

On peut, à juste raison, s’inquiéter de la prolifération des microparticules de plastiques présents dans l’eau (en bouteille ou pas) et dans notre alimentation aussi. D’autant que nous sommes en bout de chaîne alimentaire et que nous cumulons les effets présumés toxiques des métaux lourds, pesticides, microplastiques... qui se trouvent dans les poissons et le bétail que nous consommons. 

A cette inquiétude, s’ajoute le fait que le plastique n’est apparu dans nos civilisation, à l’échelle de la présence humaine sur la terre, qu’il y a très peu de temps. d'abord en 1907 avec la bakélite, suivi en 1926 par le PVC, puis la polyamide, me Téflon... Mais il fallu attendre l'après guerre pour voir l'utilisation  des plastiques se démocratiser et envahir la terre entière. Avec un taux record de 360 millions de tonnes cubiques en 2018 et une demande qui augmente et ce sans cesse malgré les dangers connus liés à la pollution engendrée. Bienvenu dans le Monde de demain !