Christian Estrosi s’attaque aux « Dark stores »…
A walk on a dark side of the street ? Hommage à Lou Reed.
- commerce d’hier : intérieur de l'épicerie Izrael à Paris © Piero d’Huin -
C’est quoi un dark store sinon un commerce de détail qui livre des produits de consommation courante commandés sur Internet. Il est constitué d’entrepôts fermés au public où s’effectue la préparation des commandes. Implanté la plupart du temps en agglomération, il permet d'assurer une livraison au client dans des délais de l'ordre de quelques minutes. En France, ces services sont implantés à Paris (plus de 80 adresses), Lyon, Lille, Toulouse, Bordeaux... La perspective d’une prochaine ouverture à Nice fait réagir le maire qui souhaite mettre un point d’arrêt au développement de ces activités en centre-ville.
Christian Estrosi a ainsi écrit au Ministre délégué chargé de la ville et du logement pour lui demander que les maires aient la liberté de décider ou non de l’ouverture de ces entrepôts urbains dans leur ville : « Je me fais aujourd’hui le porte-parole de nombreux maires de France qui, en plus de découvrir ce projet de texte, n’ont pas le sentiment d’être consultés alors qu’ils sont, une nouvelle fois, en première ligne face à ces opérateurs qui n’ont pas des activités de commerce mais de logistique pure, générant d’importantes nuisances. » Dès le 30 juin 2022, le conseil municipal de Nice avait voté à l’unanimité une délibération contre le déploiement non contrôlé de ces entrepôts urbains.
« Le déploiement de ce type d’activité réduit notre tissu commercial, dévalorise les commerces de proximité et porte atteinte à l’attractivité de nos cœurs de ville. Les dark stores sont générateurs de pollutions et de nuisances sonores importantes pour les riverains en raison du flux incessant de véhicules. Ils génèrent d’importants troubles à l’ordre public du fait du comportement incivique de certains livreurs et de l’activité qui peut s’exercer en continu, 24 heures sur 24. »