- Valberg, 1958 -

Pour Eric Brèche, Président du SNMSF : « Malgré un contexte social et économique compliqué et des conditions météorologiques disparates, la saison 2022-2023 s’achève sur de beaux résultats. Tous les acteurs de la montagne, et plus particulièrement les monitrices et moniteurs ont su faire face aux difficultés rencontrées, ont fait preuve de solidarité et d’entraide, ont encore une fois démontré leur capacité et leur irrépressible envie de transmettre et de partager encore et toujours leur passion. »

Eric Brèche a ensuite souhaité se tourner vers l’avenir et a rappelé les responsabilités de tous les acteurs, et notamment des monitrices et moniteurs, face aux bouleversements climatiques et à ses impacts sur l’écosystème montagnard : « Cet hiver montre les difficultés que nous avons rencontrées. De fortes disparités sur le territoire, une météo et des températures changeant très rapidement, des adaptations nécessaires en permanence : à la lumière de tous ces éléments, je crois que nous devons avoir un regard très responsable sur la situation. Si les chiffres démontrent bien que le ski reste la base de l’intention des clients pour venir en montagne l’hiver, il faut bien admettre qu’il est nécessaire d’être très agiles dans notre quotidien pour nous adapter en permanence et de prendre nos responsabilités face à ces dérèglements. L’objectif est pour nous tous de garder une vie en montagne et de faire face à ces enjeux. Je suis très confiant malgré tout en l’avenir : nous, montagnards, avons ce caractère qui nous permet de faire face aux situations. » 

Des convictions étayées par Jean Jouzel, climatologue et ancien vice-président du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat), qui a partagé son analyse. C’était d’ailleurs la première fois qu’un climatologue était présent au congrès. Jean Jouzel a mis en exergue les nombreuses actions engageantes et engagées de l’ESF et a salué le volontarisme de tous pour limiter les impacts dus au réchauffement climatique. Il s’est enfin adressé à la jeune génération en leur rappelant qu’ils représentaient l’avenir et qu’ils devaient, à leur tour, continuer à emprunter la voie pour une montagne durable et responsable. 

Cette adaptation est nécessaire comme l’a expliqué Carlo Maria Carmagnola, Docteur en Physique de la neige et spécialiste de l’adaptation au changement climatique  : « Dans nos modèles, nous ne voyons pas la fin du ski dans 30 ans. Toutefois, il y aura bien une évolution de la manière de skier qui ne sera bien sûr plus la même qu’il y a 30 ans et cela à cause des effets du changement climatique. » CQFD !

 - Serre- Chevalier -