Rodrigue, as-tu du cœur ?
Une question qui risque de se poser de moins en moins dans les centres de transplantations si la découverte d’un bio-médicament confirme les espoirs suscités. Cette innovation médicale 100% française permettrait de régénérer les tissus du cœurs endommagés par un infarctus. Des essais cliniques sont actuellement en cours en France et en Europe. A l’approche de la journée mondiale du cœur de ce 29 septembre, c’est une très bonne nouvelle.
Comment ça marche ? A travers cette thérapie, chaque patient devient son propre médicament. En effet, les cellules souches nécessaires à la régénération sont récupérées via une simple prise de sang sur le patient. Ces cellules dites « autologues », sont démultipliées dans un automate dédié dans l’objectif d’obtenir la dose suffisante pour traiter le patient. Ce bio-médicament, est ensuite injecté dans les tissus du cœur à régénérer. En quelques mois, le muscle cardiaque retrouve sa fonctionnalité, évitant ainsi des traitements futurs souvent lourds et dans certains cas la greffe de cœur.
Cette option permettait d’améliorer durablement la fonction cardiaque et donc la qualité et l’espérance de vie du patient. Elle éviterait un traitement médicamenteux lourd lié à l’insuffisance cardiaque. Elle ne nécessite qu’une seule et unique injection et représente dans certains cas une alternative efficace de substitution à la transplantation cardiaque. Elle élimine de fait le risque de rejet du greffon car il s’agit d’injecter ses propres cellules souches. Pour les centres hospitaliers cela représenterait une réduction considérable des coûts de prise en charge des patients (traitements, interventions, durée des hospitalisations…).
Afin d’optimiser la pertinence et l’efficacité des essais cliniques, un conseil d’experts réunissant les plus grands noms de la cardiologie a été mis à contribution pour aboutir à un protocole optimisé fruit de plusieurs mois de travail. Pas moins de 10 cardiologues de réputation mondiale, comme le professeur Gilles Montalescot de l’hôpital la Pitié-Salpêtrière à Paris, ou encore les professeurs Deepak Bhatt et Scott Solomon de la Harvard Medical School, ont apporté leurs avis, leurs recommandations et leur aval.
Start-up de biotechnologie médicale, Cellprothera, basée à Mulhouse réalise en ce moment des essais cliniques en France, au Royaume Uni et à Singapour sur des malades qui ont déjà fait un infarctus du myocarde lourd. Cette bio-entreprise développe un concept thérapeutique unique de réparation tissulaire du myocarde après un infarctus sévère qui repose sur la régénération du muscle cardiaque à partir de cellules souches sanguines autologues. CellProthera dispose d’un recul de plus de 15 ans. Aucun autre traitement utilisé à ce jour, quel qu’il soit (stent, pontage, autres médicaments), ne permet d’obtenir de tels résultats.