Pont Aven. L’impressionnisme côté femmes...
Le Musée de Pont-Aven est engagé depuis quelques années déjà dans une démarche de valorisation de la place des femmes dans l’histoire de l’art. Défini comme un « musée citoyen », l’établissement met au cœur de ses actions la parité femmes/hommes, de la mise à disposition gratuite de protections hygiéniques à la formation des agents, en passant par une programmation axée sur les artistes femmes.
L’exposition annoncée dresse le portrait multiple d’une artiste, mélomane, collectionneuse, mécène, voyageuse et passionnée d’architecture à la personnalité dynamique et avide de découvertes. Anna Boch a en effet mené une vie très indépendante, un choix rendu possible grâce à ses origines sociales et à la bienveillance familiale. Seule femme à avoir adhéré aux cercles artistiques Les XX et La Libre Esthétique, animés par son cousin Octave Maus, elle s’y est positionnée - fait rare pour l’époque - d’égale à égale avec ses confrères. Ensemble, ils se lancent dans l’aventure du néo-impressionnisme, alors incarné par Théo van Rysselberghe, Paul Signac et Georges Seurat. Ses tableaux lumineux illustrent sa recherche du trait et de la couleur. Sa passion de la nature l’a emmenée dans des coins reculés, rêvant de vivre dans une cabane, pour capter la beauté des paysages bucoliques. Amoureuse de la mer, elle a saisi la lumière et les reflets des côtes, notamment bretonnes, pour les transposer dans des compositions audacieuses.
- Retour de la pêche : une œuvre exceptionnelle; tant par la taille, le sujet, que la touche divisionniste, présumée détruite, retrouvée suite à l’exposition du Mu.Zee d’Ostende. Elle a été montrée au public pour la dernière fois en 1911, à Charleroi. Cette toile d’Anna Boch compte parmi ses plus réussies, avec la présence de son mauve si caractéristique qu’elle utilise pour le rendu des ombres de ses quatre pêcheurs qui ne sont pas sans rappeler, avec leurs grands paniers portés à même le dos, ceux, typiques de la côte belge - @Photo B. Galeron -