France. Les J.O. d’hiver en 2030 font polémiques…
Citius, altius, fortius ! En effet pour aller plus vite et plus haut, il faudra dépenser plus, beaucoup et saccager encore plus la montagne.
- Valberg, 1985, l'âge d'or...
Il faudra aller de plus en plus haut pour trouver de la neige et organiser des Jeux olympiques d’hiver. Il faudra aussi dépenser de plus en plus d’argent pour palier aux effets du dérèglement climatique, acheter et installer des milliers de canons pour fabriquer de la neige artificielle, creuser des retenues colinéaires… chambouler, encore et encore, les montages et leurs accès. Bien sûr, il y a des enjeux économiques importants, une industrie de l’or blanc dont dépendent des milliers de personnes.
Mais nier la réalité du changement climatique pourrait se révéler mortifère. Elle pourrait accentuer les phénomènes météorologiques dont nous commençons seulement à en mesurer les dramatiques conséquences. Qu’en penseront les générations futures et quel sera leur jugement à notre égard ? Il faut l’admettre, l’âge d’or de... l’or blanc se termine. Il n’aura durer guère moins d’un siècle. Il est temps de mettre le dossier à plat, de nous adapter et de changer notre fusil d’épaule. En bref, de nous montrer raisonnables et responsables… Le Principe de réalité faisant foi, certains ont compris la leçon. Ainsi certaines stations de ski ont démonté leur installations et se sont orientées vers d’autres activités « natures » voire à privilégier l’été à l’hiver, passant de l’or blanc à l’or vert...
De son côté, la fédération provençale du Partit Occitan, prend position quant à l'organisation des JO d'hiver 2030 dans les Alpes :
« Le premier ministre Barnier vient d'apporter la caution de l’État pour couvrir les dettes des futurs J.O. dans les Alpes en 2030. Les journalistes du Monde l'estiment à 520 millions d'euros, une paille !
La fédération provençale du Partit Occitan déplore cette décision catastrophique. Ces J.O. d'hiver sont un non-sens environnemental, social et économique au moment où les changements climatiques ont pour conséquence un enneigement toujours plus faible. Avec ces jeux, il faudra puiser l'eau pour fabriquer de la neige artificielle, bétonner la montagne pour construire des infrastructures routières inutiles aux habitants et habitantes au quotidien… Les fermetures de station s'enchaînent comme celle de la Seyne dernièrement et cela ne s'arrêtera pas là.
Pour ce qui est de la Provence, qui peut croire qu'une patinoire à Nice est un outil innovant et adapté ? Coûteuse inutilement en eau et en énergie, ce n'est pas l'équipement dont les provençaux et la planète ont besoin.
De plus, on nous serine que l’État est exsangue, qu'il faut toujours plus détériorer les services publics et au même moment, par magie, deux régions administratives et l’État s'apprêtent à gaspiller plus de 3 milliards d'euros sur un projet qui fleure bon le 20e siècle finissant. Tout cet argent serait tellement mieux utilisé pour lutter contre les dérèglements climatiques et pour aider à la reconversion de nos montagnes dans des projets soutenables et durables. Et n'oublions pas le désastreux projet de LGV en basse Provence qui relève de la même vision passéiste du développement d'une région.
Nous continuons à en appeler une consultation référendaire régionale des habitantes et habitants mais une approche démocratique peut-elle effleurer l'esprit d'un président de région qui s'échine, en accord avec lui-même, à effacer le nom de Provence pour un Sud qui n'a aucun sens. Nous en appelons également aux forces politiques et associatives à nous rejoindre pour faire face à cette aberration. »