Cannes, 1958. Harry S. Truman, président des USA…
Connu pour avoir donner l’ordre de bombarder Hiroshima et Nagasaki en août 1945, quelques mois à peine après avoir pris ses fonctions de président des USA, il avait combattu en France durant le première guerre mondiale. Il eut entre autre, le culot de limoger son commandant général, MacArthur, parce qu'il ne respectait pas l'autorité du président : « Je ne l'ai pas limogé parce qu'il était un foutu fils de pute, il l'était, mais ce n'est pas illégal pour les généraux. Si c'était le cas, les trois quarts d'entre eux seraient en prison... » Il conservera, après avoir quitté la Maison Blanche en 1953, des activités politiques et publiera ses mémoires. Sa biographie mérite qu’on s’y attarde… Wikipédia
- Fernand Dartigues, Pierre Nouveau, Harry S. Truman -
Il fit escale à Cannes le 1er juillet 1958 alors qu’il voyageait sur le porte-avions U.S.S. Constitution. Reçu par le maire Pierre Nouveau, ici sur la photo avec Fernand Dartigues. A cette occasion, un communiqué de presse fut publié qui explicitait sa position sur des sujets d’actualité.
« Étant sur un sol étranger, je me suis retenu de commenter les affaires internes de mon pays. Étant maintenant sur une navire américain, je me sens libre de m’exprimer.
Il n’y a aucune raison pour que je commente les incidents liés à l’affaire Sherman Adams et Hagerty, excepté pour dire que les faits parlent d’eux-mêmes. Le peuple américain a compris. Sans aucun doute, il s’exprimera à ce sujet en novembre prochain et en novembre 1960. Il ne sera pas induit en erreur et dupé comme il l'avait été par M. Nixon, son petit chien, et un scénario de Madison Avenue aux accents hollywoodiens.
Le manque de moralité régnant à la Maison Blanche ainsi que la corruption qui existe dans d’autres lieux à Washington ne devrait pas détourner l'attention du public sur les revers et les maladresses de l'Administration actuelle, notamment l'échec complet et les résultats désastreux de sa politique étrangère ; comme de son incapacité à prendre les mesures nécessaires, immédiatement et avec force, pour faire face au déclin de la prospérité nationale et du plein emploi hérités des précédentes administration démocrates.
Vous pouvez appeler cela récession, dépression ou, selon votre appartenance politique, comme il vous plaira, on ne peut ici que constater l’augmentation du coût de la vie, du chômage, et l’existence de milliers d’entreprises en faillite.
N’eut été les mesures économiques de précaution mises en place par les administrations démocrates précédentes, et ce contre l’opposition violente des leaders publicains, nous aurions maintenant autant de problèmes chez nous qu'avec notre politique étrangère - problèmes provoqués par l’abandon de notre politique pourtant validée par les deux partis, consacrée par Franklin D. Roosevelt et conduite par l’administration suivante. »
PS. On le voit, même si le fossé entre le parti Démocratique et Républicain a pris avec Trump des proportions inédites et incommensurables, il ne date pas d’hier. Effectivement, le scandale à la Maison Blanche provoqué par Sherman Adams bras droit du président républicain Eisenhower et accusé de corruption, a du sensiblement contribué à l’élection d’un démocrate, John F. Kennedy...