Michel Mouillot avait choisi Jean Martinez pour faire barrage à Bernard Brochand, à son équipe, à sa politique. Blessé dans son amour propre, insulté, lui et son ex-premier adjoint devenu maire de Cannes, Maurice Delauney ainsi que tous ceux que l’actuel maire nomme les « 40 voleurs », il avait fait profiter son ami Martinez de son réseau et du capital de sympathie qu’il conservait en ville.

Il a donc vite interprété le retrait de cet… ex-ami aux élections cantonales de Cannes-Centre et sa décision de ne pas fusionner sa liste avec le meilleur second du premier tour des municipales, comme une trahison. C’est d’ailleurs ainsi que l’ont vécu 13 autres colistiers de la liste Martinez. Devenu parisien, Michel était même descendu jusqu’au Palm Beach pour le soutenir. Une apparition qui contribua à relancer la candidature de Jean Martinez et qui n’est étrangère au score de 20 % obtenu, au soir du 9 mars…

Michel Mouillot a immédiatement réagit à cette avanie. Il a contacté ses amis cannois et leur a demandé de manifester clairement leur désapprobation de cette manœuvre politicienne. Ce qui fut fait. Treize colistiers se sont réunis hier après-midi autour de Philippe Tabarot, lire ici. Passablement échaudé, écœuré lui aussi, le président des « Amis de Jean Martinez », le respecté journaliste cannois Alain Demaret, qui avait « mouillé » sa chemise et pris quelques risques professionnels, a donné sa démission…

La rupture est maintenant totale, surtout depuis que Jean Martinez, attaqué sur les raisons supposées de son revirement, a prononcé en public, à l’intention de Michel Mouillot : « Je ne suis pas, moi, un homme d'enveloppes, un homme de valises »…

Ce nouvel épisode de la vie politique cannoise a un goût de tragédie grecque. Jean Martinez dans le rôle d’un nouveau Brutus abusant César… prêt à le poignarder sur les marches du Palais…

• firewall : en langage informatique, un pare-feu…

Alain Dartigues

- mention : www.pariscotedazur.fr – mars 2008 -
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