Edito : La grande inconnue de l’après coronavirus…
La pandémie qui a bouleversé les us et coutumes de tous les habitants de la planète et, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, a rangé l’économie et la croissance au second plan des priorités, nous interpelle et nous oblige à nous poser quelles questions… existentielles. Mais entraînera-t-elle pour autant des modifications profondes sur nos comportements collectifs autant qu’individuel et pour combien de temps ?
Chefs d’entreprise, salariés, fonctionnaires, parents, éducateurs, politiques, journalistes, penseurs de tout bord se creusent les méninges pour tenter de répondre à certaines d’entre elles. Les réponses données à ceux qu’ont choisi les médias (toujours les mêmes), distinguent ceux qui croient à des changements majeurs dans nos modes de vie tandis que les autres ont la conviction que le Marché reprendra ses droits, imposant ses diktats aux consommateurs que nous sommes.
On peut raisonnablement penser que si tout rentrait rapidement dans l’ordre et que la menace virale disparaissait comme elle était venue (ce que semblait croire l’autre jour le Dr Raoult qui avançait la fin des hostilités pour le mois de juillet…), les chances que le Nouveau Monde ressemble de très près à l’ancien soient grandes.
Si la menace perdure et avec elle, l’angoisse et in fine, la peur de la mort, alors, la nécessité fera loi et redistribuera les cartes. Reste que pour y arriver, il faudra affiner les causes de cet événement improbable pour les uns, inéluctable pour les autres. Ce qui nous arrive est-il bien dû à notre « mismanagement », comme diraient les chantres de la finance et du marketing, notamment des ressources que nous nous sommes appropriées sans partage, sans en mesurer les impacts sur l'environnement, sans penser aux intérêts bien compris des générations futures. De nombreux chercheurs et penseurs planchent sur le sujet ; beaucoup semblent d’accord sur le fait que notre empreinte sur la planète entraîne un réel déséquilibre, déséquilibre mortifère. Moins de biodiversité, moins de ressources épuisables, les besoins d’une population mondiale en croissance exponentielle, avec comme conséquence un climat qui change et qui contribuera à rendre la planète de plus en plus difficile à habiter…
Face à ces deux opposés, les complotistes ont la partie belle. Ils viennent embrouiller un peu plus les cartes, imaginant une conspiration judéo-maçonnique emmenée par un groupe d’hommes parmi les plus riches du monde, notamment les Rothschild, affirmant que le virus n’existerait pas et évoquant « une campagne de vaccination universelle assortie d’un puçage électronique ».
Des signes semblent montrer aux premiers jours du déconfinement que rien n’est gagné et que ceux qui appellent à la raison et souhaitent qu’on tire les leçons de l’expérience un rien traumatisante ont du soucis à se faire. Ici, une foule fête sa liberté retrouvée sans masque sur les bords du Canal Saint Martin ; là, on fait sans grande protection sanitaire la queue à la frontière espagnole pour acheter moins cher ses cartouches de cigarettes ; à Nice, on s’agglutinait hier devant la boutique Zara pour mieux déstresser ; sans parler de la file interminable de voitures lors de la rouverture l’autre semaine du drive de MacDonald de Lieusaint-Moissy…
Pour un Meilleur des Mondes, les pistes ne manquent pas. Elles mettent en perspective tous les domaines de l’activité humaine : travail, loisirs, alimentation. Tout est important car tout est lié. Le travail, quel travail ? Est-il éthique ? Les loisirs, quels loisirs ? Quels sont leurs impacts sur l’environnement ? L’alimentation, quelle alimentation ? Carnée, végétarienne, locale, bio ? Ainsi, Chefs d’entreprise, salariés, fonctionnaires, parents, éducateurs, politiques, journalistes, penseurs de tout bord se creusent les méninges pour tenter de répondre à certaines d’entre elles. Les réponses données à ceux qu’ont choisi les médias (toujours les mêmes), distinguent ceux qui croient à des changements majeurs dans nos modes de vie tandis que les autres ont la conviction que le Marché reprendra ses droits, imposant ses diktats aux consommateurs que nous sommes.
On peut raisonnablement penser que si tout rentrait rapidement dans l’ordre et que la menace virale disparaissait comme elle était venue (ce que semblait croire l’autre jour le Dr Raoult qui avançait la fin des hostilités pour le mois de juillet…), les chances que le Nouveau Monde ressemble de très près à l’ancien soient grandes.
Si la menace perdure et avec elle, l’angoisse et in fine, la peur de la mort, alors, la nécessité fera loi et redistribuera les cartes. Reste que pour y arriver, il faudra affiner les causes de cet événement improbable pour les uns, inéluctable pour les autres. Ce qui nous arrive est-il bien dû à notre « mismanagement », comme dirait nos cousins d’Amérique, notamment des ressources que nous nous sommes appropriées sans partage et sans en mesurer les impacts. De nombreux chercheurs et penseurs planchent sur le sujet ; beaucoup semblent d’accord sur le fait que notre empreinte sur la planète entraîne un réel déséquilibre, déséquilibre mortifère. Moins de biodiversité, moins de ressources épuisables, les besoins d’une population mondiale en croissance exponentielle, avec comme conséquence un climat qui change et qui contribuera à rendre la planète de plus en plus difficile à habiter…
Face à ces deux opposés, les complotistes ont la partie belle. Ils viennent embrouiller un peu plus les cartes, imaginant une conspiration judéo-maçonnique emmenée par un groupe d’hommes parmi les plus riches du monde, notamment les Rothschild, affirmant que le virus n’existerait pas et évoquant « une campagne de vaccination universelle assortie d’un puçage électronique ».
Des signes semblent montrer aux premiers jours du déconfinement que rien n’est gagné et que ceux qui appellent à la raison et souhaitent qu’on tire les leçons de l’expérience un rien traumatisante ont du soucis à se faire. Ici, une foule fête sa liberté retrouvée sans masque sur les bords du Canal Saint Martin ; là, on fait sans grande protection sanitaire la queue à la frontière espagnole pour acheter moins cher ses cartouches de cigarettes ; à Nice, on s’agglutinait hier devant la boutique Zara pour mieux déstresser ; sans parler de la file interminable de voitures lors de la rouverture l’autre semaine du drive de MacDonald de Lieusaint-Moissy…
Pour un Meilleur des Mondes, les pistes ne manquent pas. Elles mettent en perspective tous les domaines de l’activité humaine : travail, loisirs, alimentation. Tout est important car tout est lié. Le travail, quel travail ? Est-il éthique ? Les loisirs, quels loisirs ? Quels sont leurs impacts sur l’environnement ? L’alimentation, quelle alimentation ? Carnée, végétarienne, locale, bio ? Ainsi tout peut être remis en cause : nos déplacements, les critères sur le choix d’un métier, d’un lieu géographique (ville ou campagne)… Déjà certaines agences immobilières constatent une évolution de la demande. Les rez-de-chaussés ont de nouveau la cote, les petits jardins aussi car il est clair que vivre un nouveau confinement éventuel sera plus facile si l’on dispose d’un petit jardin (mieux encore d’un petit potager), d’une terrasse ensoleillée ; que d’un modeste appartement au 5ème étage, sans balcon et orienté au nord… Quant à habiter en plein centre-ville, l’idée de tourner en rond, sur un rayon d’un kilomètre autour de son pâté de maisons, n’a rien d’excitant...
Si Nouveau Monde il y a, il se fera avec moins de fast-food et plus de slow-food... moins de loin et plus de proximité... moins de grandes surfaces et plus de petits commerces... moins de pesticides et plus de bio... moins de viande et plus de légumes et de fruits… moins de big et plus de small… moins de neuf et plus de recyclé… moins de jetable et plus de consignes... moins de télé-réalité et plus d’émissions culturelles… Il faudra en somme qu’il y ait moins « d'avoir et plus d'être »... Cela ressemble bien à un combat entre les forces du Mal et les forces du Bien, même si les limites sont incertaines entre les unes et les autres...