Pour beaucoup, l’anniversaire du départ de cette terre aimée, ravive des souvenirs intenses qu’ils avaient volontairement enfouis au plus profond d’eux-mêmes. Pudeur, sentiments d’être incompris par nombre de métropolitains, replis sur soi-même face à l’impensable ? Tout cela et plus encore le désir de tourner la page, une page qu’ils ne tourneront définitivement, ils le savent, qu’à leur mort. Cinquante ans après un départ précipité, beaucoup ont ouvert le livre de la mémoire et confronté le souvenir des jours heureux où tout semblait facile, lumineux, où il ne paraissait pas exister de barrière entre les arabes et eux, où les religions n’étaient pas un obstacle... avec les jours sombres où les hommes se dressèrent les uns contre les autres de la plus dramatique et sanglante façon.